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A tres en el camino, la vida es buena

5 Comments

…D’Ambato au Chimborazo, sur ou à côté de la Panamericana, à trois, la route défile sous nos bandes de caoutchouc. L’ivresse dûe à la beauté inexprimable des paysages nous fait oublier combien le relief est intransigeant et l’immense authenticité des habitants ne cesse de nous éblouir au gré de nos rencontres…

Les yeux encore remplis d’images du lago Quilotoa et de ses autochtones, nous avons quitté la ville d’Ambato après nous être offert du temps pour prendre soin de nous et de nos vélos. Ce fût aussi une occasion de continuer à construire notre amitié avec Nando en partageant nos journées et nos soirées. Bien que le temps soit maussade en ce lundi matin, notre humeur est aux antipodes de la couleur du ciel. Nous commençons notre ascension en direction du plus haut volcan de la région; le Chimborazo. Après avoir cotoyé le Cotopaxi, l’Antisana, le Pichincha et d’autres volcans, nous sommes au pied d’un nouveau monstre endormi et qui simplement par sa masse, impose un respect total. Mais qui dit volcan dit aussi vallées, canyons et montées incessantes… La via Flores nous mène tranquillement entre deux flancs de montagne qui paraissent dangereusement instables. Les habitants de cette terre forcent le respect car les conditions de vie y sont dures. L’humidité, le froid, le vent et les pentes raides dédiées aux cultures sont leurs obstacles de tous les jours. Leurs visages sont pourtant magnifiques avec des joues parées pour affronter les rigueurs du climat.

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Emmitouflés dans leurs vêtements en laine de moutons, aux milles et unes couleurs de feu, ils sont les gardiens de l’endroit.

Après une pleine nuit de rêves où les frissons ont perdu leur combat face aux plumes, nous partons en direction des sources naturelles d’eau chaude situées quelques kilomètres plus loin. Là, pour un modeste dollar, c’est quatre heures de pur bonheur à baigner dans des eaux sorties des entrailles de notre mère la Terre. Rien à voir avec nos Loèche, Ovronnaz et autres stations aux infrastructures indécentes; juste des bassins creusés à la main avec du béton en guise de mur et un tuyau en plastique qui rempli la fonction de douche.

Dans l’après-midi, l’épaisse couche de nuages se rompt et nous laisse ainsi entrevoir le volcan Chimborazo. C’est 6300m de monstruosité, d’énormité, de glaciers enchevêtrés entre ciel et rochers. Les premières de nos réactions furent le silence et l’incrédulité tant le spectacle est grand. Puis vient alors le temps de la contemplation et de l’admiration d’un témoin du passé, véritable symbole d’une région de notre globe. La poèsie devient alors un moyen d’exprimer nos sentiments…

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De ma base à ma cime, de la roche à la glace
Garde ton regard tourné vers mon sommet creusé
Étends tes pas sur mes flancs, ne crains pas ma masse
Choisis ton chemin et viens fouler mon sommet

Quand le vent se déchaîne, incline toi devant moi
Si le froid t’envahit, pense à mon coeur de lave
Où bouillonne mon sang à la couleur goyave
Pour toujours la chaleur rayonnera en toi

Jette un dernier regard sur ma robe de satin
Savoure ta chance de voyager à vélo
Ne passe pas ton temps à te retourner en vain
Tu ne le sais pas mais demain sera plus beau

« …Poème d’un rêveur à bicyclette« 

Les heures s’écoulent et les derniers rayons de soleil donnent au mont une apparence encore plus mystique et merveilleuse. Après une soupe dont seule l’Equateur a le secret, nos yeux se ferment sur une journée riche en émotions.

La route continue inlassablement de s’élever et on en vient à se demander comment on redescendra du ciel… L’alitmètre affiche plus de 4100m au moment où nous atteignons la jonction pour couper à travers le parc du Chimborazo et le vent s’acharne à tenter de nous faire tomber. D’innombrables minis tornades de sables balayent la plaine devant nos yeux encore une fois ébahis et l’exercice devient alors un vrai entraînement. A 4300m, la montée cesse enfin et laisse place à une descente magnifique en direction de Riobamaba. La violence du vent nous empêche tout excès de vitesse et c’est peut-être mieux ainsi !

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Plus on descend, plus on enlève des couches d’habits et la journée se termine à Cajabamba avec un repas excellent composé de soupe, de riz et de poulet. Il faut savoir que les soupe sont incroyables ici…avoine, mais, quinoa et bien d’autres céréales se mêlent aux légumes et aux abats de poulet ou porc pour vous livrer une saveur à chaque fois incomparable. On se régale et c’est ridiculement bon marché.

De retour sur la Panamericana, le trafic y est toujours présent mais on s’en accomode et les gens sont dans l’ensemble respectueux de notre espace sur la route. La route de Riobamba à Cuenca est une douce torture pour nos jambes de cyclistes…des montées de mille mètres suivies de descentes tout aussi importantes avant de remonter de l’autre côté de la vallée. Une sorte de roller coaster à l’échelle de la nature mais qui nous offre des points de vue imprenables sur les champs et les villages traversés.

Evidemment, sans la dimension humaine de ce voyage, rien ne serait pareil. Chaque personne rencontrée, chaque regard échangé ou chaque discussion sont la source de beaucoup de contentement. Lentement, au rythme de l’amélioration de notre espagnol, les frontières tombent gentiment et laissent place à l’échange. On a beau vivre de manière totalement différente, on partage la même planète et on respire le même air. La mondialisation via un voyage à vélo prend un autre sens et la notion de respect de nos semblables grandit tous les jours dans notre esprit.

Paradoxalement, à quelques milliers de kilomètres des enfants qui vivent, grandissent et travaillent dans les champs, les 30èmes olympiades ont commencé et c’est toute une planète ou presque qui vit de manière hypocrite. Comment peut-on occulter le fait que des pays participants sont encore en temps de crise, comment peut-on financer les équipes de Grèce ou d’Espagne alors que le peuple ne parvient pas à trouver du travail ?! Comment expliquer aux enfants du monde entier que onze milliards seront dépensés pour ces jeux alors qu’ici seuls les pogs et les ballons règnent en maîtres ?! Et quid de l’exemple du fair-play donné par quelques sportifs…d’Hélvètie ou d’ailleurs..qu’importe ?! Peut-être certains d’entres eux devraient voyager un peu en dehors des hôtels de luxe et sortir leur musculature de l’écrin qui leur sert de narcissique refuge. Tricher, mentir ou insulter sont des disciplines dans lesquelles les médailles de la honte devraient être distribuées. Les athlètes gagnants seraient ainsi voués à une sorte de crucifixion morale sur la place publique durant laquelle ils auraient tout le loisir de repenser à leurs actes… On est en tous les cas bien loin de 1908 et de la citation de Pierre de Coubertin qui disait :

« L’important dans la vie ce n’est pas le triomphe, mais le combat, l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu »

Mais bon en même temps, les JO rassemblent…les JO font rêver et peut-être que nous avons aussi besoin de cela pour ne pas sombrer dans la déprime.

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Parcourir un petit bout de la Terre à vélo, c’est aussi s’exposer à des réflexions… C’est ouvrir son âme, sa tête et son coeur à des questions. Sans pour autant tomber dans les méandres de la philosophie existentielle, on s’expose naturellement à des questions sur notre lendemain, sur le sens que nous voulons donner à notre vie ou aussi sur comment aider ceux qui ont moins que nous.

Peut-être que tout est une question d’équilibre finalement…un peu comme à l’image du vélo. Non ?!

Nos pensées ne nous empêchent nullement de savourer les moindres kilomètres de notre route. On en profitera même pour jouer avec le feu en explosant littéralement nos records de vitesse. 91 pour Marie, 98 pour Nando et 101 pour Johann…Indécent, imprudent, demasiado, clairement les derniers ! Après l’ivresse du moment, on a passé le reste de la journée à nous dire que nous étions des pauvres idiots…Rien besoin d’ajouter !

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Encore quelques villages et nous voici arrivés à Cuenca dans une ville bien grande (la 3ème d’Equateur) Ici, repos, soins de nous et de nos vélos seront au programme. On vous réserve également une nouveauté dans ces prochains jours mais il faudra encore un peu de patience.

Pour vous calmer, laissez-vous évader en visitant notre galerie !

On vous souhaite à tous de bonnes vacances et un bel été

Marie et Johann

5 Comments

  1. Salut bande de tarés ! No comment sur vos records de vitesse… Je suis touchée par votre texte… Celui de deux voyageurs sensibles et « sur » prenants… Merci 😉
    j’pense bien fort à vous !
    Bisous
    Myriam

  2. Mais que fait la police contre ces mota… à non vélo :-)… continuez comme ça (attention quand même les virages…)

  3. Et bien, tu ecrives toujours meilleur, et je suis content pour toi/ vous, la compagnie ce ést jamais facile, mais souvint elle est tres gratificante, jéspere que pedaler avec quelqun comme moi, vous raproche un peau plus dans une autre façon de voir la vie, tres loin de l´egoisme, l´envie de etre plus en fin vous savais de quoi je parle…
    Et si en plus je vous provoque des sourires et bien , c´est un plaisir pour moi en plus.
    Mais les commentaires sont faites ausii pour vous dire que ceux que vous faites, ceux que vous aimerai faire cést deja tres important, je vous encourage a continuer ainsi, merci pour tout
    SANTEE ET BON CHEMIN NANDO

  4. Mais vous avez un moteur caché, ma parole?! Wouah les paysages, superbes, et quelles jolies frimousses! Merci pour vos récits et photos, y a même de la poésie et de l’artistique, c’est super, on se régale et on en redemande! Bonne suite et … pas trop de folies dans les descentes… Bisous

  5. C’est vraiment the trip of a lifetime! Je vous embrasse tres tres fort!

    Tonia 🙂

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