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Au travers d’une frontière

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« Ecrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit » Marguerite Duras

Inspirés par cette phrase forte, on vous livre aujourd’hui trois textes. De la route à Cajamarca et sa mine tout en passant par des moments de réflexions forts, revivez une partie de nos journées depuis Loja.

Boue, voiture, diarrhée et Rock’n’Roll…
Commençons par notre passage du sud de l’Equateur au Pérou. Après un repos pour le genou de Nando dans la petite ville de Vilcabamba, nous avons repris la route en direction de la frontière sud du pays. La remise en selle ne fût pas si terrible car la perspective d’un nouveau pays nous poussait en haut des côtes. Molo molo pour ne pas forcer sur les jambes de Nando, nous avons vite été rattrapés par Sam, Nathalie et leurs trois enfants que nous avions vus à Cuenca. Le café chaud qui nous attendait dans le camping car au sommet d’une côte fût drôlement apprécié par les trois cyclistes que nous sommes. Merci encore !

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Les trois mousquetaires après le café

Le village suivant nous attendait quelques kilomètres plus loin au bas d’une douce descente; se laisser glisser au rythme imposé par la gravité est un pur petit plaisir de cycliste… Il suffit juste de respirer et contempler le paysage !
Malheureusement, une fois arrivés dans cette bourgade, les bruits que nous avions entendus sur la suite de la route se sont confirmés. La route est en travaux depuis plusieurs mois et les pluis diluviennes qui s’y sont abattues depuis trois mois ont rendu impossible le passage pour des vélos. Plusieurs ont essayé mais tous ont cassé du matériel et fini par prendre un moyen de transport pour atteindre la frontière. Par chance, on a trouvé quelqu’un d’accord de nous emmener dans son pickup contre quelques dollars et après avoir chargé notre demi-tonne de vélos, de bagages et de chair, nous nous sommes mis en route. Après déjà 4km, nous avons compris combien nous avions été chanceux et “intelligents” de prendre un moyen motorisé. Jamais nous n’avions vu autant de boue…parfois plus de 30cm de terre liquide et collante. Même le 4×4 et les nombreux engins de chantiers ont de la peine à se mouvoir dans ce marécage permanent. On ne compte pas les bus et autres vehicules bloqués le nez dans la terre et qui attendent….heu….un miracle sans doute. Certains sont si mal lotis que les passagers ont quitté le navire pour prendre place dans d’autres bus !

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Zumba est une ville sans grand intérêt où nous passons la nuit après nos six heures de voiture avant de repartir à vélo pour les derniers 40km en Equateur. La boue est moins présente mais on s’est quand même embarqué sur une route de malade qui nous offre des montées furieusement raides, humides et tout ça sur une route de pâturages. Pour les connaisseurs, c’est comme les sept derniers kilomètres de la montée avant la vieille et le Pas de Lona. Pfff….

Abstraction faite de la difficulté, le paysage est proche de celui de la jungle et il faut avouer que c’est grandiose. Des plantes aux feuilles plus grosses que nos vélos, des bruits indescriptibles sortis de la forêt, une humidité proche de 100%….c’est tout un spectacle que de pédaler dans ce coin. On arrive à la frontière après une ultime descente dans 15cm de boue fraîche qui laisse l’officier d’immigration perplexe quant à notre état mental pour être là ! La ligne de démarcation entre les deux pays est constituée d’une barrière en bambou que personne ne prendra la peine de lever pour nous faciliter le passage…Tant pis, on se débrouille !

Et le calvaire recommence, des travaux ont lieu sur la route et il a plu sans discontinuer les quatre jours auparavant. Résultat, la route est à nouveau impraticable et on se voit forcés de mettre les vélos sur le toit d’une voiture…Bien que physiquement, le challenge soit diminué, la force morale nécessaire pour résister à huit heures de route dans 15cm de boue glissante se doit d’être importante. En plus de pneus complétement lisses, notre taxi a changé sa pompe à eau la veille et le garagiste n’a pas retendu la courroie…donc chaque 5min en montée, on doit s’arrêter et laisser refroidir le moteur au moins 15min…on irait presque plus vite à pieds J Juste avant la dernière descente, on voit la ville et on respire; juste au moment où l’on se dit qu’on y est presque, un camion est planté au milieu de la route. Et pas un camion pour les enfants…un semi-remorque de 30to qui a tellement de boue dans ses roues qu’il doit peser une tonne de plus ! On passera une heure et demi dans la nuit à regarder les gens essayer de faire quelque chose…en vain ! Par chance, une pelleteuse parvient à creuser une tranchée dans le bas côté de la route et à 2cm prêt, on passe !!! Quand on arrive à San Ignacio, on est moralement exténué et personne n’a eu besoin de nous chanter une chanson pour trouver le sommeil.

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Il nous faut attendre le lendemain pour nous rendre compte que nous sommes bel et bien au Pérou ! Mais une fois sur les vélos, le plaisir est à son comble. On découvre une vallée verte et splendide qui abrite des rizières par centaines. On est en plein dans la saison donc tout est verdoyant et le spectacle est unique.
On passe la nuit chez des péruviens qui nous accueillent dans leur modeste demeure et on a même la chance de pouvoir aller assister à un combat de coqs dans une mini arène comme celles pour les corridas. Autour d’une poignée de bestioles excitées au possible, une petite centaine de bonhommes qui parient à coup de cris et de bras levés dans tous les sens. Le show est unique et au delà de l’aspect “discutable” des conditions animalières, on sent que c’est une tradition vieille et qu’elle fait indéniablement partie de la vie des habitants.

Première grande ville du Pérou, Jaen nous offre une nuit de repos avant de repartir en direction des Andes. Mais voilà, après les premiers kilomètres, Marie ne se sent pas au top et ses intestins confirment que le transit est trop “direct” !…Bref, elle a la courante ou coulante…comme vous préférez ! Hormis l’aspect peu pratique en cours de pédalage, avec la chaleur que nous affrontons, la déshydratation est un risque à surveiller. Pour finir, on trouve un camionneur bien attentionné qui nous pousse un bout avant de trouver un autre petit camion qui nous amène à Chota où Marie peut enfin se reposer en toute tranquilité.

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Après deux nuits, on reprend la route et cette fois tout semble aller mieux. Mais après 20km, ça recommence et Nando n’est pas aux mieux non plus avec des problèmes récurrents aux poumons. Encore une fois on profite d’une âme charitable qui nous pousse un bout à Cajamarca où nous sommes actuellement. Ici nous logeons chez Carlos et Herbert dans leur local où ils exerçent leur métier d’architecte. Nando y a entamé des démarches pour aider un ou plusieurs orphelinats et faire des conférences pour récolter de la nourriture. On espère donc pouvoir vous faire vivre cette expérience d’ici quelques jours. Une partie de l’argent des calendriers sera utilisée en avance pour acheter du riz ou plus.

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Quand une mine façonne une région…

Nos vingt derniers kilomètres avant d’arriver à Cajamarca ont été marqués par le passage dans notre première grande mine d’Amérique du Sud. C’est littéralement énorme et c’est une ville aux portes de la ville.

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Assis à une table avec quelques bières partagées avec les gens d’ici, on a pu nous rendre compte de l’ampleur de l’impact créé par la présence d’un employeur si grand. En à peine dix ans, la ville est passée d’une vingtaine de milliers d’habitants à plus de 200’000. Des emplois ont naturellement été créés par la mine en elle-même mais en regardant de plus près, il y a aussi des milliers d’emplois indirects pour assurer les besoins divers; hôtelerie, restauration, transports, aéroport et on en oublie. On sent une certaine fierté quand les cajamarcinos parlent de la mine mais on sent aussi un malaise probablement issu des fortes différences de classes sociales. Par exemple, un employé moyen de la mine gagne entre 1500 et 2000€ par mois en travaillant dix jours de suite pour quatre de repos. A l’opposé, un serveur de bar gagne environ 12€ par jour… Et comme toujours dans ces pays latins, on trouve beaucoup de paysans et d’agriculteurs qui gagnent une misère pour un travail éprouvant. Résultat, la société se développe trop vite et la ville semble continuer de se construire sur des bases peu solides. Alors que certains sont passés de l’âne à un 4×4 de 30’000$ en un jour, certain sont encore dans la rue à vendre des herbes aromatiques fauchées le matin même. Notre sentiment est un peu controversé en étant les témoins temporaires de cette métamorphose; d’un côté ça fait plaisir de voir qu’ils peuvent accéder à un confort de vie à l’occidentale avec une télé, une voiture, un centre commercial et de l’autre, ils perdent ce lien avec la terre qu’ils avaient si fort et dont on était jaloux.

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La situation est encore plus dramatique en sachant que la mine fermera tôt ou tard en raison de l’épuisement des minerais à collecter. 5…10 ans peut-être et les gens devront retourner à la terre car la mine et ses dirigents seront allés voir ailleurs. Dur de ne pas nous demander comment sera alors la vie !

Qu’on se fasse bien comprendre…on ne juge pas, on vous livre simplement ce que nous avons vu et écouté de la bouche des habitants. C’est intéressant de voir que de plus en plus de gens en Europe cherchent à sortir de cette société de consommation extrême alors qu’ici, ils y goûtent, s’habituent et s’y enferment petit à petit.

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La mine provoque l'expression des habitants

 

Loin des yeux mais pas loin du coeur…

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On dédie ce Lys à tous ceux qu'on aime de loin

Dans un voyage comme celui que nous avons la chance de vivre depuis déjà bien des mois, nous devons vivre chaque jour avec le fait que nous sommes loin de nos familles et de nos amis.  On le savait avant de partir mais une fois dans le flot de l’aventure, on se rend compte que ce n’est pas rien d’être loin des siens. Notre coeur est souvent partagé entre son “égoïste” bonheur de vivre un rêve tant désiré et le fait de ne pas pouvoir voir, sentir et toucher les gens qui comptent tant pour nous. A plus de 10’000km, nous ne voyons pas nos familles s’agrandir, ni les uns grandir ou les autres vieillir. Ne vous méprenez pas, cela ne nous laisse pas insensibles. Mais je crois fermement que le bonheur doit d’abord s’acquérir tout seul et qu’il faut trouver un équilibre intérieur. Peut-on transmettre le bonheur aux autres sans l’avoir soi-même dans sa tête et son coeur !? Je crois qu’il faut être honnête et reconnaître que c’est plus difficile de nouer des contacts humains lorsque l’on ne se sent pas au top. Non !? Je ne parle pas d’être ami sur Facebook, je parle de l’amitié au sens profond du terme, de l’amitié où le partage, le dialogue et la tolérance sont présents en permanence. D’une amitié où le mensonge laisse la place au pardon et à la compréhension. Dans ce monde, on est tous différents et heureusement sinon ce serait chiant mais cette différence fait des rencontres des moments uniques. La sincérité aidant, même avec des idées différentes, on parvient à s’aimer les uns les autres, à s’apprécier pour nos qualités mais aussi et c’est plus dur, pour nos défauts. Prendre l’autre comme il est…L’accepter et l’aimer avec ses bons et mauvais côtés.

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Parfois on peine à comprendre une réaction ou alors encore pire, le manque de réaction. Mais n’est-ce pas un manque de respect de notre part que de vouloir être aimé ou apprécié de la manière dont on voudrait alors que nous sommes partis !? Le respect est le lien de l’amitié entre deux personnes. Il nous faut peut-être parfois apprendre à respecter que l’autre n’aime pas nos choix ou nos décisions. Au final, on vit chacun avec notre propre conscience et le plus important est de ne pas se mentir. Si on parvient à être soi-même heureux et qu’on peut apporter le bonheur aux autres tout en respectant leurs désirs alors c’est gagné ! Mais je suis certain que vous ne me contredirez pas…quel challenge bien difficile parfois !

 

Découvrez quelques photos de ces dernières semaines où se cotoient boue, riz, visages, peines et joies.

On pense comme toujours beaucoup à vous tous et on vous souhaite à tous le meilleur.

La vente des calendriers a commencé et on voit déjà les stocks fondre…ne ratez pas votre tour et passez commande selon les infos du dernier post !

Marie et Johann

10 Comments

  1. Merci pour vos nombreux comptes rendus, c’est toujours un grand plaisir de vous lire ! Bonne suite de voyage !!!

    « Pour les connaisseurs, c’est comme les sept derniers kilomètres de la montée avant la vieille et le Pas de Lona. Pfff…. » Hi Hi Hi, vous avez bien du vous amusé !!!

  2. Encore et toujours super de lire vos aventures ! J’ose pas imaginer la galère que ça devait être, bien qu’en voiture, de passer par ces routes boueuses ou tout peut arriver. Ca me rappelle des souvenirs 😉

    Bonne continuation !

  3. voyageurs et écrivains c est magnifique merci a la prochaine

  4. Merci aussi pour la belle série de photos ! Un grand bravo pour la photo parfaite du pérou avec l’homme qui tient sont cui (cochon d’inde) dans la main ! 🙂

    Déjà essayé? Vous avez aimé ? J’avais bien aimé moi 🙂

  5. Et voilá les enfants, j´espere que tous ceux a qui vous faites rever, comprendront l´importance de votre vie, de vos jours, de vos sourires..
    Moi j´ai la chance de confronter ça tous les jours avec vous,ce n´est ni meilleur ni pire, c´est le bonheur et la joie de pouvoire partager, ce n ´est pas facile c´est vrai, mais je suis tres content de partager votre decouverte dans cette ecole de la vie,je suis arrive jusqu´a ici avec vous pour partager aussi les sourires de ces enfants qui on besoint de nous…
    donc voila, gardez ilusion et n´arrettez pas de rever,que importe ceut qui pensent les autres…
    SANTEE ET BON CHEMIN, NANDO.

  6. Grandiose, extraordinaire, génial, quelle aventure, quel talent…
    Encore,encore,encore…
    Good luke my friends

    Eaglejohn

  7. Textes et photos toujours aussi saisissants !!!

    Merci pour ces bons moments de régal pour les yeux.

  8. Bravo les artistes, vos photos sont sublimes…
    Et merci de nous faire partager vos réflexions!
    Joyeuse suite de route!

  9. Salut Marie et Johann 🙂

    ça fait plus d’an que vous êtes partis et moi qui n’est encore jamais écrit… 🙁 Mais maintenant je rattrape le retard! J’espère que vous allez bien, que les muscles sont toujours aussi frais et que vous vivez de très belles aventures 🙂
    Je vous fais une très grand bise et vous dit à bientôt ici!

    Sophie

  10. My french is not too good anymore. But I had read some of
    your stories and I admire you for your journey. Where are
    you? et quand retournez vous en Suisse?
    Jouyeux noel et
    bonne sante et bonne chance dans la nouvelle annee.

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