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De Cajamarca à Caraz…via le Canyon de Pato

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« …Quitter un ami, c’est comme voir une petite partie de soit mourir. Par chance on trouve son réconfort en sachant que ce n’est pas un adieu mais juste un au revoir en attendant une prochaine rencontre… » (De nous)

Au moment de quitter Cajamarca, nos émotions ont subi quelques mouvements de terrain un peu à l‘image des routes qui arpentent ce pays incroyablement vallonné ! D’un côté notre expérience auprès des enfants de Incawasi aura été forte et empreinte d’une sincérité dont seuls les enfants savent faire preuve et à l’opposé, nous avons dit au revoir à Nando qui est resté encore un moment pour s’occuper aussi des enfants.

Dire au revoir à sa famille et ses amis est une épreuve qui chamboule le cœur et les sentiments. Cette trop stupide fierté de mâle nous pousse à ne pas pleurer alors qu’une fois le moment venu, les larmes sont juste les merveilleux témoins d’un lien fort et étroit. Pourquoi ne pas apprendre à laisser son corps s’exprimer comme il en a envie !? Je crois fermement que dans une larme, il y a tout un contenu d’authenticité et d’humanité qu’on a tort de cacher. Les dictionnaires médicaux disent qu’une larme c’est en moyenne 0,1ml par heure…moi je dis que c’est une larme par bons moments partagés avec la personne. Inutile de dire qu’elles ont ruisselé le temps que nous soyons sortis de la ville…mais quel bien de se laisser aller et de ne pas se mentir ! Nando restera dans notre cœur un bon bout de notre chemin en tous cas !
*     *     *
Enfin la vie est ainsi faite. Notre chemin est rempli de gens et d’événements qui façonnent notre vie par des petits gestes et des actions. Sur mon vélo, j’ai compris en regardant des arbres le long de la route que c’était là tout le résumé de notre vie. On naît de la terre, tous égaux et tous pareils devant l’humanité puis on commence notre ascension le long du tronc avec à peu près les mêmes besoins et moyens. Puis arrive le moment de la première branche présente sur notre parcours. On choisi de la suivre ou d’attendre la suivante qui nous inspire plus. Nos chemins se séparent pour retrouver celui d’autres êtres humains. Puis vient le moment d’une autre branche avec une autre direction puis encore une autre et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on atteigne les branches les plus hautes. Au final, quand on se retourne, on voit d’où on vient et sans oublier pour autant ses racines, on comprend que tous ces changements de branches ont conditionné notre vie. On se rend alors compte de tout ce qui aurait pu se passer, on se pose les questions inévitables de savoir comment est la vie sur la branche d’à côté. Mais le plus important est de savourer ce qu’est notre vie avec ses branches et son parcours tout en se rappelant ce qui nous y a guidé. Je crois que nous pouvons tous donner le nom que nous souhaitons à ce chemin. Certains ont choisi de l’appeler Dieu, Bouddha, Krishna ou encore Allah mais je crois que d’une manière plus générale, on peut parler de DESTIN.

Note vie à deux sur nos vélos a repris le dessus et notre complicité quotidienne nous a permis de retrouver la route avec joie et force. Nous avons passé les trois premiers jours sur le bitume avec une route qui serpente et ne cesse de monter pour mieux redescendre. Grâce à nos semaines avec Nando, notre espagnol s’est considérablement amélioré et on parle quasiment couramment avec les gens que nous rencontrons !

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J’en profite pour être malade trois jours dans la ville de Huamachuco, la faute à une truite frite surement pas fraîche…Elle était bonne mais j’ai tout mangé…la tête les arêtes, la queue et la peau…seule la colonne vertébrale a survécu à mon appétit et rétrospectivement c’était peut-être pas une bonne idée de vraiment TOUT manger… !

Après avoir retrouvé la forme, on part en direction de la mine de San Simon qui elle-aussi a dévasté tout une vallée sous prétexte qu’on y trouve différents types de minerais. La belle route asphaltée a laissé la place à une route de cailloux qui grimpe jusqu’à 4000m et qui a le mérite de nous fatiguer, surtout au moment où l’orage s’abat sur nos têtes. A l’opposition des énormes mines exploitées par des occidentaux, la montagne est percée de tout un tas de petits trous dans lesquels on trouve des vieux et des enfants qui récoltent du charbon. Les visages ont les mêmes traits que dans le film Germinal et ça force le respect ! Pas de conventions collectives de travail ni de syndicats par ici !

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Les paysages se dénudent et il ne reste que des plaines désertiques et brûlées par le soleil autour de nous avant d’entamer la descente sur une autre mine ; d’or cette fois. On la longe en se faisant mal aux pattes tellement les relances sont raides et peu roulantes. Les gardes armés jusqu’au dents nous saluent et nous souhaitent une bonne descente sur le village d’Angasmarca. Le mauvais état de la chaussée est tel que nous ne dépassons guère les 10-15km/h ce qui nous laisse bien le temps de profiter du paysage.

 

Anecdote sur les relations entre cyclistes et chauffeurs :

Le lendemain, on reprend le rythme avec entrain sur une route poussiéreuse jusqu’au moment où nous dépasse une citerne roulante qui asperge la chaussée pour préparer les travaux. Du coup, la poussière se transforme en une boue collante qui après 50m nous bloque littéralement et nous empêche d’avancer. Le vélo de 80kg devient alors un bloc d’acier d’une tonne qui l’est impossible de mouvoir…IMPOSSIBLE ! Surgit alors un camion de derrière qui ne semble pas prêt à attendre que nous ayons dégagé…Il avance petit à petit pour nous dépasser mais ses compétences de routiers sont faibles et il se retrouve le nez planté dans une ornière du bas côté 80cm dans une boue fraîche…Vengeaaaaaaaance !  L’impatience a parfois un prix bien élevé ! Et le pauvre ne peut absolument pas sortir sans être remorqué…ce que je ne vais pas faire avec mon vélo ! Il ouvre alors la portière pour nous faire remarquer que c’est de notre faute et qu’il ne faudrait pas s’arrêter….A ce moment j’ai toujours 250kg de terre qui m’empêche d’avancer et malheureusement pour lui, mon espagnol est devenu assez bon pour lui expliquer ce que je pense de ses qualités de chauffeur…Tout en restant poli, je lui ai livré un sermon avant de lui souhaiter bonne chance pour sortir de son trou ! Ca paraît anodin, mais c’est des situations pas si faciles à gérer quand tout semble aller contre soit et qu’on est en prime victime d’un automobiliste à la mauvaise foi ! Bref, depuis la route en face, après 1h30, on l’a vu ressortir et repartir en pleine forme…il doit juste ne plus aimer les cyclistes ! 😉

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Notre route continue de grimper et tellement fort qu’on a de la peine à rester sur les vélos. Les péruviens se sont donnés pour ce tronçon de route et on en bave comme des fous. On termine dans un village où la fête patronale bat son plein et l’ambiance nous fait du bien. Depuis là, la descente est impressionnante ; une cinquantaine d’épingles en terre qui nous font perdre 600m de dénivelé. Puis une fois le rio traversé, on remonte par une route en dur cette fois mais dont les 24 lacets nous font reprendre 450m en 6km….En plus c’est dans une pente en pierrier où notre feeling est partagée entre l’impression d’être un lézard ou un steak sur le grill. Ca chauffe !

La montée continue jusqu’à 3100m et au moment de poser le pied du vélo, on est épuisé…Notre corps manque tellement de tout qu’il a plus faim. Plus rien ne semble fonctionner dans nos organismes ! Drôle de sensation !

La journée suivante s’annonce grandiose….descente de 3100 à 600 !!! Des lacets, une route bien sinueuse et avec un précipice sans égal et sans barrière pour finalement rejoindre une route asphaltée qui nous réserve un fort vent de face. La fin de la journée est bien rude et on est content de nous trouver un spot au bord de l’eau pour camper, la nuit venue.

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De là, nous sommes dans un canyon à la route terrible qui remonte en direction du célèbre canyon de Pato ; un des musts des cyclotouristes qui découvrent l’Amérique latine. On peine à rouler à plus de 15km/h mais c’est tant pis car le paysage est à couper le souffle. Des parois de roches instables aux villages miniers abandonnés, on a la sensation de se trouver sur une autre planète. Une montagne nous fait particulièrement penser à celle qu’affrontent les hobbits au moment d’aller jeter l’anneau…Terre de désolation et ultra hostile !

La fin de la journée met un point final dans la douleur avec une côte de 300m sous un soleil de plomb et les jambes qui ne répondent presque plus aux demandes du cerveau. Inutile de vous dire que nous avons dormi comme des enfants !

Puis c’est le moment tant attendu du canyon de Pato. C’est 15km, 36 tunnels quelques 700m de bosse et rien…RIEN ! Pas d’eau, pas d’échoppe, pas de ravitaillement, bref, il faut bien calculer ! En plus le passage des tunnels est délicat car le nombre de lumière est inversement proportionnel aux automobilistes qui se prennent pour des pilotes de rallye. On avance tranquille et on est en admiration pour la beauté et la sauvagerie du paysage…Il semble que la nature, ici, a refusé de faire quelque chose pour adoucir le relief. Chutes de pierres régulières, route malmenée et un précipice qui donne l’impression de tomber jusqu’au centre de la terre si ça devait mal se passer. Les barrières sont comme les lumières….Absentes ! Aucun droit à l’erreur ! Les nombreuses croix qui jalonnent la route témoignent de ceux qui ont terminé leur vie ici. Après 3h on sort le nez de cette zone de la mort et on mange avec appétit la sensation d’avoir survécu à cet endroit. C’est idiot mais on s’est senti tellement petit qu’une fois sortis, on dit merci pour ce droit de passage un peu exclusif !

Le garde de la société hydroélectrique nous offre un peu d’eau et sans le savoir, il nous sauve la vie parce qu’il nous reste 25km sous un soleil de plomb sans plus rien à boire et pas de village…Merci !

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On débarque à Caraz exténués et un peu cramés par le soleil de plomb…mais quel bien au moment de passer sous la douche et de nous glisser dans des draps propres pour la nuit. On en profite pour nous goinfrer et nettoyer nos vélos qui l’ont bien mérité.

Nous allons quitter Caraz à l’heure où vous nous lisez en direction du parc national du Huascaran. On s’apprête à traverser la cordillère blanche et ses sommets à plus de 6000m. Nos routes devraient aussi s’élever pour s’approcher des 5000m…Affaire à suivre !

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En attendant, pour étancher votre soif d’aventure, découvrez la vidéo de ces derniers jours. A écouter avec le son bien fort !!!

Image de prévisualisation YouTube

On vous promet une galerie de photos dans quelques jours, après notre traversée des Alpes locales. N’hésitez pas à cliquer sur celles dans cette page pour les voir en GRAND

En attendant, prenez soin de vous et au plaisir d’avoir de vos nouvelles parmi les commentaires ou messages.

Marie et Johann

12 Comments

  1. coucou merci pour ce bon moment de lecture et ces belles photos bonne continuation les l’égos poètes bises

  2. En lisant votre aventure, en admirant vos efforts, j’ai l’impression que vous dégustez chaque minute. Quel bonheur et quel apprentissage pour nous qui ne savons parfois plus après quoi on pédale !!! Je vous offre ce texte de Lisette Simard qui vous colle à merveille.
    Bonne suite de voyage Marie et Johann et SVP tenez le guidon !

    « La personne éveillée est vraiment là.
    Quand elle mange, elle déguste.
    Quand elle parle, elle communique.
    Quand elle regarde, elle voit.
    Quand elle écoute, elle entend.
    Si nous voulons donner de la plus value à notre vie, rien ne sert d’attendre d’être plus riches, plus instruits, plus séduisants. Il s’agit juste de VIVRE LÀ, PRÉSENTEMENT.
    Il y a la destination et il y a le voyage.
    La destination est le but, le voyage est la vie! « 

  3. Hey, les enfants, vous avez deja fait une partie de tout ceut que vous sentiez que vous voulaie faire, donc gardez le comme votre joie car la vie elle n´arrette pas et vous le savais maintenaint, les amis viennen et aussi eux parten, mais ceux que variment vous aiment seront tout le temps la,et pour votre espagnol et bien c´est vous ce n´est pas moi, car comme vous savais mes meilleures leçons sont elles en catalan, faites gaffe a vous, je vous surveille depuis la haut, je vous embrasse tres fort.
    SANTEE ET BON CHEMIN NANDO

  4. Super beau! et je profite pour féliciter le parrain et la tata. Gros bisous

  5. Coucou les amoureux, un petit coucou pour vous dire que vos textes et photos me font voyager. Vraiment magnifique… Je vous souhaite une magnifique suite à vous 2. Gros bisous audrey

  6. Vous êtes incroyables…votre détermination, votre courage, votre positivisme, votre force physique suscitent le respect et l’admiration

  7. toujours aussi incroyable! Bravo!

  8. merci pour ces belles images qui continuent à nous faire voyager ! Toujours un plaisir de vous lire et voir vos vidéos sur grand écran 🙂

    Bonne suite de voyage et bon courage pour tous ces virages, montées et descentes.

  9. On a eu beaucoup de plaisir à vous lire et à vous regarder.

    Belle vidéo pleine de mouvements, de vie, de paysages splendides !

    Bonne continuation 😉

  10. Superbe votre trajet, je vous suis depuis le début. Le canyon del Pato me rappelle de bons souvenirs lors de notre traversée de Quito à Uyuni à vélo. Je me permets de vous faire une suggestion pour la suite, le chemin que nous avons suivi de la frontière Pérou Bolivie au bord du Titicaca de Desguadero jusqu’à Sajama, 300 km de piste au bout du monde, le plus décoiffant de mon périple hormis les salars de Coipasa et Uyuni. Sur mon blog j’ ai fait un texte sur cette portion, que j’ai intitulé « les chemins oubliés de Bolivie ».
    Merci de continuer à me faire rêver Luc

  11. Hola les Péruviens, vous tenez LA FORME, à voir! Merci pour le film, un vrai régal: images, sueur, émotions, musique, effets, tout est là! Et les ombres à la sortie du tunnel, tout simplement magique! Bravo!
    Bonne suite, take care, bisous

  12. Je crois que tout est dit mais juste envie de vous dire que je suis super impressionnée par vos textes, votre « sensibilité » et vos réflexions humaines… Bravo d’être juste qui vous êtes !!! Un gros bisou suisse et toute belle route à vous… Prenez soin de vous… Et de votre couple 😉

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