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Au travers de la Cordillère blanche

10 Comments

Bonjour à tous,

Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de faire un film et une chronique groupés. Découvrez ainsi le film qui retrace notre aller et retour dans le parc national du Huascaran avec des cols bien hauts et des paysages superbes.

N’oubliez pas le son car cette fois, une narration suit l’aventure en images !

Image de prévisualisation YouTube

Suite à un mouvement de protestation de nos mamans, nous avons mis une galerie de photos liée au post précédent. Une deuxième galerie contient les récentes photos du parc même si vous avez pu en voir un bon nombre dans le film.

Pour ceux qui préfèrent lire que écouter ou ceux qui veulent faire les deux, notre chronique est quand même rédigée ci-dessous.

*     *     *

« …Le souffle court, le regard parfois absent et l’étrange sensation de me trouver dans un autre monde, mes jambes donnent tout ce qu’elles ont en ce moment où je pédale à 4750m en dessus du niveau de cette mer qui paraît si lointaine. 
Quelques mètres devant moi, Marie, ma moitié avance elle-aussi avec force et détermination en direction de ce col qui sera vraisemblablement le point le plus haut de notre périple. C’est un moment intense que nous vivons et au fur et à mesure de notre lente progression, nous en prenons conscience…C’est délicieux de se sentir vivre, de se sentir si haut, si loin ; osons-le…intouchables… ! »

Notre dernière chronique vous a conté notre traversée de la partie nord du Pérou avec en apothéose le Canyon del Pato. Les quelques jours passés dans la modeste et accueillante Caraz nous ont permis de penser à la suite de la route que nous souhaitions voir se dérouler sous nos pneus.

Au pied de la cordillère blanche, il nous paraissait impossible de ne pas aller voir de plus près ces monstres blancs de 6000m et plus. Le parc national du Huascaran abrite évidemment le Huascaran, plus haut sommet du Pérou mais aussi l’Alpamayo et bien d’autres. Au total c’est pas moins de 35 sommets de plus de 6000m qui nous servent de décors pour ces quelques jours…en pleine nature !

Après avoir fait les provisions nécessaires, nous quittons Caraz avec une dernière langue de bitume de 15km qui nous sépare du début de la route en terre. En l’espace de quelques hectomètres, nos roues affrontent des cailloux, du sable et des pentes raides, parfois à la limite du « pédalable » avec des vélos aussi chargés. La route est sinueuse et s’élève gentiment en suivant les courbes imposées par la montagne et ses flancs. Le paysage change et les cultures de maïs laissent la place à une vallée encaissée entre deux falaises gigantesques qui ne sont pas sans nous rappeler Yosémite aux Etats-Unis. La route encore plus raide et en plus mauvais état parvient à se frayer un chemin entre les rochers et le torrent tumultueux qui file tout droit vers d’où on vient. La journée se termine au bord d’un lac à près de 3900m où l’endroit semble parfait pour y dormir. La fatigue combinée à une énorme assiette de mélange riz-quinoa aura raison de notre soirée. On dort comme si nous ne l’avions pas fait depuis 72h…Quel bonheur.

L’endroit nous plaît tellement que nous y restons une journée de plus pour découvrir un peu les alentours et contempler ce monstrueux Huascaran au pied duquel nous nous sentons bien humbles.

La curiosité mêlée à notre soif d’aventure nous sort du lit et nous pousse à nous mettre en selle pour le premier col à franchir. La neige est tombée durant la nuit et a blanchi tout notre décor dès 4400m. C’est magnifique ! On entame notre ascension et tout en mastiquant les célèbres feuilles de coca, on attaque chaque lacet avec l’appréhension de voir comment sera le suivant. La route ne tolère aucune erreur dans la trajectoire sous peine de devoir poser le pied à terre. A nos côtés, comme un père qui veille sur son enfant, le mont Chopicalqui semble nous regarder et nous encourager à poursuivre notre chemin. Sa robe blanche est d’une pureté sans tache et si parfois nous nous arrêtons, ce n’est pas en raison de la fatigue ; mais juste pour contempler un monstre de glace et de roche qui trône là depuis des milliers d’années.

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Après un énième lacet, on voit le bout de la route arriver en même temps que la pluie qui se transforme finalement en grésille. La nature semble encore une fois nous donner une leçon d’humilité. Allez-y mes enfants, vous avez le droit de passer mais ne vous attardez pas dans ces contrées hostiles

On franchit le col trois heures après être partis avec une énorme satisfaction qui rapidement laisse place à l’empressement. La météo s’est considérablement dégradée et le versant Est de la cordillère est pris d’assaut par du mauvais temps qui vient tout droit de la région amazonienne. La descente est souvent synonyme de « ouf » car l’effort disparaît en même temps que l’ivresse de se laisser glisser nous envahit. Mais pour cette fois, ce sera différent ! Le ruban de terre se déroule sous la forme d’une abrupte pente jonchée de pierres affutées et obstacles en tous genres. Notre vitesse est la même que durant la montée…ça nous semble irréel et pourtant, les compteurs sont là pour en témoigner. La pluie est insistante puis pénétrante. Petit à petit, elle gagne du terrain et parvient à s’immiscer sous les couches de vêtements. Ne sachant pas à quelle distance on se trouve d’un village, on décide de nous arrêter et planter la tente pour la nuit. La perspective de pouvoir nous changer et nous mettre au chaud est encourageante. Le spot est trouvé, les vélos sont parqués, le moral remonté et au moment où tout semble idéal et qu’on s’apprête à se changer, une horde de moucherons nous attaquent. Les petits êtres minuscules sont en véritable des petits enragés suceurs de sang. Ils mordent chaque bout de peau qui n’est pas couvert et laissent ainsi de petites traces qui après quelques heures grattent atrocement ! Allumer un réchaud le plus au sec possible, emmitouflé sous quatre couches et attaqué par ces pu….% !+@)& de bestioles a le mérite de se transformer en exploit ! Si si si messieurs dames….un EXPLOIT !

Au réveil, tout est trempé car il n’aura plu qu’une seule fois durant la nuit… Le tout est rapidement plié avant de reprendre la route en direction du village de Yanama. On y trouvera une hospedaje modeste et bon marché mais qui a un jardin énorme en plein soleil…Après deux heures, tout est sec et on respire car cela signifie : autonomie à nouveau !

On change de vallée au moyen d’un col (raccourci) qui nous démolit les jambes tant c’est raide. On pensait avoir tout vu mais encore une fois, on monte d’un cran en difficulté. Heureusement, maigre consolation, on ne monte « que » à 4100m ce qui nous permet d’affronter les passages techniques avec un peu plus de marge au niveau du souffle. Le paysage est encore une fois splendide et la tranquillité des lieux est source d’apaisement. La journée se poursuit par une interminable descente en face de la ville que nous visons qui se trouve sur le flanc opposé. – Marie ! Pourquoi on descend plus bas de la ville ? Ca remonte tu crois ? – Réponse trois heures plus tard avec au total 1500m de D+…..Oui, Johann, ça remontait !

Poulet et frites achetés au coin de la rue chez un vendeur ambulant nous auront transporté de joie et rempli de calories bien cheap ! Au total de la dépense nourriture : CHF 5.- Bon deal !

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Et c’est reparti, au réveil, le soleil semble être de la partie et on s’en réjouit. Depuis Chacas, la route s’élève en direction du troisième col et les jambes sont lourdes en raison de l’étape de la veille. Qu’à cela ne tienne, on avance gentiment et pour changer, des lacets apparaissent et nous font grimper jusqu’à 4600m où nous décidons de dormir. Je m’en vais chercher de l’eau fraîche de glacier pendant que Marie s’occupe de la tente, résultat de l’opération conjointe : On bu de la bonne eau fraîche et dormi en pente…. ! 😉

La nuit est bien fraîche et on retrouve nos habitudes de campeurs…Marie dort avec une tonne d’habits dans son sac de couchage et moi je dors en caleçon…on a les mêmes sacs…C’est important que cela soit précisé !

La nuit n’aura pas été la plus parfaite car l’altitude joue son rôle et le corps est un peu perturbé. Après une pantagruélique portion d’avoine avec de la confiture de fraise moins bonne que la nôtre, on reprend la piste pour les 250 derniers mètres qui sont TERRIBLES ! Les camions ont détruit ce tronçon ce qui le rend à peine cyclables par moment. Les pentes sont prévues pour des véhicules 4×4… nous on est plus en 2×2 ou 2×3 en ce qui me concerne ; inutile de vous dire que rencontrer pareil chaussée à près de 5000m est un exercice bien particulier qu’on oubliera pas de sitôt. La météo est bien entendu exécrable avec du brouillard, de la pluie et de la neige par moment. On passe le col à 4890m avec soulagement mais surtout une joie indicible. L’euphorie est totale !

La descente est technique pour commencer puis vient le bitume fraichement posé sur la moitié du bas…Après 2100m de descente, on arrive à Carhuaz où un nouveau poulet frites nous attend dans la soirée. On s’est régalé !

*     *     *

Bien que la météo n’ait pas été très clémente pour cette traversée du parc, on a passé encore une fois un moment inoubliable tant par la beauté des paysages que la force de la communion avec la nature.

Cela restera dans les temps forts de notre voyage !

On se réjouit de lire vos commentaires et on se réjouit aussi de vous raconter la suite à venir.

En attendant, on vous souhaite à tous un bel automne

Marie et Johann

10 Comments

  1. Géniale votre vidéo ! Bientôt de vrais cinéastes, acteurs, scénariste, etc 😉

    On se réjouit déjà de voir la suite et de venir vous voir présenter vos aventures au grand public Suisse de vive voix 😉

    P.S : même après plus d’an à l’étranger, vous avez pas perdu votre petit accent suisse, bravo ! 🙂

    Bon courage pour la suite du voyage.

  2. Merci pour ce beau moment de voyage ! Un vrai régal de voir ces paysages et de vous entendre parler avec passion de votre aventure 🙂

    Bon printemps !

  3. Magnifique! Merci de nous faire partager ces si beaux moments. Ça donne envie.. le paysage bien sur, pas la montée! 😉

  4. écrivains cinéaste wuawwwwww que du bonheur merci pour votre partage de ce magnifique voyage.a bientôt bisous

  5. Magnifique, on pleurait presque avec vs! Gros bisous

  6. Merci pour cette super vidéo, la musique est un peu forte comme à la radio !
    Notre semaine de vacances sur le Rhône était plus calme !
    Bonne route Charly

  7. Bravo et merci pour cette magnifique vidéo. Je me réjouis de suivre la suite de vos aventures. Bonne route

  8. Pourtant que la montagne est belle …
    Comment peut-on s’imaginer …
    Un rêve magnifique … que vous faîtes …
    Un rêve que vous nous donnez
    Un rêve partagé …
    Qui nous fait rêver et nous rempli de bonheur !
    Bravo et bonne route !

  9. C’est magnifique !!!! Mes enfants sont restés muets devant cette vidéo. C’est vrai qu’il n’y a rien à rajouter tellement on se sent petits. Respect à notre mère La Terre.
    Et la coca, c’est comment alors ?
    Très bonne continuation.

  10. Super les Lego ! Vraiment sympa la vidéo et les beaux textes. C’est vraiment pas de bol pour le temps, mais c’est déjà de la chance d’avoir été là-bas, ça compense. Profitez bien de l’asphalte avant les pistes pourries du Sud-Lipez, et faites nous une autre belle vidéo, il y a du potentiel ! Bonne route !

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